Tom Sweet Tom | Tom |

Les SMS que Tom m’avaient envoyé m’avaient profondément ravi et j’espérais qu’il seraient toujours d’actualité lorsque je le retrouverais au manoir. Si par malheur il s’était joué de moi uniquement pour blesser son Ethan, je ne lui pardonnerais pas. Je mens bien évidement que je lui pardonnerais, j’étais si naïf. J’avais passé tout le début de la soirée à me préparer, je voulais qu’il soit attiré par moi, qu’il me trouve irrésistible, qu’il me désire vraiment. Je souriais à mon miroir, j’étais tellement beau que je ferais chavirer n’importe quel cœur habillé de cette manière. Mon maquillage noir se mariait parfaitement avec mon teint neigeux. J’avais l’air d’un ange démoniaque. Mes yeux brillaient d’une lueur rouge chatoyante, Tom ne me résisterait pas. Je m’allongeais sur le lit a baldaquins au draps en satin rouge et lui envoyant un sms lui demandant de me rejoindre dans ma chambre. Je n’aurais pas à l’attendre très longtemps. Tom était si rapide que même en se trouvant à l’autre bout de Londres, cinq minuscules minutes le séparait de moi.

Je viens donc de répondre ce fameux sms qui devrait rendre mon frère plus heureux que jamais. Je ne sais pas si je suis prêt à me mettre en couple avec quelqu'un. En fait je ne l'ai jamais su. Mais autant le tenter avec Adrian. Cet amour qui nous lie est si fort que je ne peux pas le rejeter indéfiniment. J'ai essayé de l'oublier mais je n'ai pas réussi. Je voulais effacer ces sentiments en me renfermant, en jouant au mec froid mais avec lui c'est tout bonnement impossible. je n'arriverai jamais à l'oublier. Je l'aime, c'est tout. Je suis toujours en train de marcher le long des quais de la Tamise, me demandant si je ne viens pas de faire une erreur. Non, je n'en fais pas. Avec lui j'aurai peut-être une chance d'être heureux dans ma vie de damné. J'espère vraiment le rendre heureux lui. J'en ai assez de savoir que je le fais souffrir. je dois lui offrir ce qu'il souhaite. Je reçois alors un nouveau message me demandant de le rejoindre. Dans sa chambre en plus. Il veut quoi là le frangin exactement?
Il ne me suffit que de quelques minutes pour arriver au manoir. Pour lui je ne mettrai jamais plus de quelques minutes à le rejoindre. Les autres peuvent bien attendre mais pas lui. Je monte alors silencieusement les marches qui mènent à sa chambre. Je reste un instant à l'entrée de celle-ci à le fixer. Il est là, allongé sur son lit. Il est tellement beau. Il a hérité de la beauté entre nous deux. Il en fallait au moins un. Et je suis vraiment heureux que ça soit lui qui aie tout pris. Tout le monde l'envie. Je croise les bras tout en entrant dans la chambre.

"Tu m'as demandé?"

Je souris légèrement et je finis par monter sur le lit dans un geste rapide pour finalement m'asseoir sur lui, sur son bassin. Je me penche au-dessus de son visage et je lui vole un baiser avant de me relever.

"Qu'est-ce qu'il se passe Adrian?"

Un sourire ravageur vient bercer mes lèvres lorsque le dreadeux apparaît dans l'encadrement de ma porte. Je ne le vois pas, mes yeux sont rivés sur le plafond, mais j'entrevois très nettement les moindre traits de son visage, les ondulations qu'ont ses lèvres lorsqu'il me souris et me parle. Je connais Tom, au moins autant que je me connais moi même. Je ressens sa présence elle m'enivre. Ayant les sensations décuplées, je perçoit Tom, comme jamais aucun humain ne pourra le percevoir. Tout est irréellement magique et indéfinissable. J'ondule mon corps sur les draps de satin d'une manière provocante, je veux juste qu'il me désire. Je n'attends rien d'autre que cela. Nous ne couchons pratiquement jamais ensemble, même lorsque nous nous désirons ardemment. La frustration que cela engendre est proprement excitante. Je sais que c'est l'une des raisons pour laquelle je lui fais certainement plus d'effet qu'Ethan par exemple. Ce pauvre humain n'as vraiment rien comprit au sexe et ce n'est pas pour me déplaire. Apparemment il n'as rien comprit à Tom non plus. Le sexe est quelque chose d'habituel chez Tom, à peine le désir formulé ans son esprit qu'il obtient exactement ce qu'il attends. Seulement en plus de cent années d'existence, la seule chose dont on ne se lasse jamais c'est de désirer. J'aimais la littérature et j'aurais probablement conseillé Don Juan, à Ethan si celui-ci avait ne serais-ce qu'eut des aptitudes dans ce domaine.

« Oui je t'ai demandé, il faut dire que ton SMS était plutôt vendeur... »

En une fraction de seconde il se retrouva sur mon bassin, ce qui m'arracha un gémissement. Ses lèvres vinrent rencontrer les mienne avec une ardeur toujours délicate. Je passai mes mains dans ses cheveux sans interrompre le baiser et le fit basculer sur le côté pour me retrouver au dessus de lui.

« Il ne se passe rien de spécial, j'avais juste envie de voir mon petit ami...C'est ce qu'on est non ? »

Un sourire entendu se forma sur mes lèvres.

Je contemplais chacun de ses traits alors qu'il se trouvait là, sous moi, bloqué sous mon bassin. J'adorais cette position de domination alors qu'Adrian savait parfaitement qu'il avait tout pouvoir sur moi. Un seul mot de sa part et j'accourrai. Je détestais le faire souffrir alors je faisais tout dans son sens. Je voulais le voir sourire. Et cela avait toujours été le cas depuis notre plus tendre enfance. Ce pouvoir qu'il avait sur moi me grisait. Dit comme ça cela pouvait paraître un peu maso mais... J'aimais l'idée d'être dépendant d'une seule personne. Il n'y avait que lui et il n'y aurait toujours que lui. Personne ne comprendrait jamais notre relation et je n'en avais rien à faire. C'était nous, rien de plus.

"Vendeur ? Je n'y ai rien mis de spécial pourtant.."

Je souriais légèrement tout en me rapprochant. Bien évidemment qu'il y avait quelque-chose de spécial dans ce message. Je lui disais que je l'aimais et qu'on était ensemble. Vraiment ensemble. Pas comme on l'avait été jusqu'à maintenant mais c'était enfin concret. J'acceptais notre relation en tant que couple. Je m'installai sur son bassin avant de me pencher sur son visage si parfait pour lui voler un baiser. Un baiser doux et sauvage à la fois, amoureux, aimant... Je tentais de faire passer ce que je pouvais ressentir à travers ce baiser. En une fraction de seconde, Adrian prit le dessus et nous fit basculer pour se retrouver au-dessus. Mes mains se glissèrent automatiquement ses cuisses, remontant jusqu'à ses hanches saillantes. En l'entendant poser sa question d'une manière presque innocente, je ne pus que sourire. Mes pouces caressèrent ses hanches directement sous son haut, à même la peau que je trouvais brûlante sous mes doigts. Allez savoir comment je pouvais ressentir une chaleur quelconque alors que nous étions des corps morts. La passion qui nous animait sans doute.

"Oh ton petit-ami..."

Je me stoppai aussitôt, me mordant la lèvre inférieure tout en l'observant d'un air malicieux.

"T'es content pas vrai, tu m'as eu... Nous sommes ensemble. Je t'appartiens..."

Je me redressai pour venir niche mon visage dans son cou. Je fermai les yeux durant une seconde à peine, juste le temps de m'imprégner de son parfum si apaisant, qui me faisait perdre la tête.

"Tout comme tu m'appartiens..."

Mes lèvres avaient frôlé sa peau à mesure que les mots s'échappaient de ma douche. Le dire me soulageait et me rassurait en même temps. J'étais sûr de moi. Enfin, je l'espérai. Je voulais que ça soit lui. Qui d'autre que lui de toute façon ? Nous avions traversé tellement de choses à travers les années. Mon immortalité, je ne pouvais l'imaginer qu'avec lui. Mes lèvres se posèrent de façon aérienne sur sa peau alors que mes bras entouraient sa taille, le maintenant contre moi. Ma langue vint le goûter l'espace d'un instant mais je me retenais de le mordre. On s'appartenait pour de bon, nous n'avions plus besoin de le montrer aux yeux des autres...

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