C’était une journée comme les autres.
Le matin, le réveil sonne, oui, parce qu’il faut travailler, même avec un emploi du temps très étanche et malléable. Oui, car la profession de peintre n’est pas de tout repos, surtout que dans les temps que l’ont vit, on n’est à l’abri de rien ni même de personne. Ton meilleur ami peut devenir du jour au lendemain ton pire ennemi. Il faut savoir faire la différence… Oui, car la famille des vampires grandi de jour en jour, et même si il y a des chasseurs, ils ne sont pas assez nombreux pour éteindre la race. Bref, revenons-en à notre mouton. Le réveil sonna, et il ne mis pas beaucoup de temps pour se lever… Après ça, éternel rituel : petit déjeuner, douche et toilettes. Quand Tim fut habillé, il s’admira dans le miroir. Il avait un style particulier, qui le rendait à la fois séduisant, et repoussant… Chacun son gout !
Il était vêtu d’un pantalon en jeans foncé fort moulant, un pull noir et une veste blanche. Simple, classique même, mais beau… Il fit ses cheveux, depuis peu, il les avait coupés. Ils étaient mis longs mais toujours blond. Il les lissa parfaitement, s’appliqua un peu de parfum et ensuite, alla se saisir de sa mallette de peintre et sortit. Il passa toute sa journée en ville, à la recherche d’acheteur d’art. Au final, il en trouva un, qui faisait également les salles d’expositions. Il fit son affaire. Enfin une rentrée d’argent ! Il était temps !
Mais maintenant, c’était la fin de la journée, la nuit tombait, et il commençait à se rafraîchir. Mais Tim n’était pas un frileux, et même en hiver, il avait toujours les mêmes vêtements. Il alla s’acheter un chocolat chaud au café du coin et le sirota tranquillement jusqu’au parc, situé un peu plus loin de la ville. De quoi inciter les parents à ne pas laisser leurs enfants seul après 17h00 en hiver. Du coup, Tim allait être tranquille pour trouver l’inspiration.
Au bout d’une demi-heure de marche, il arriva enfin au parc, complètement déserté. Tim était un grand solitaire et un fou, également, car à n’importe quel moment, il pouvait se faire agresser par un vampire, se faire tuer ou autre, mais ça, il s’en foutait. N’ayant jamais eu une vie parfaite et heureuse, qu’il meure maintenant ou plus tard, ça lui était complètement égal.
Il marcha un peu dans le parc. Il alla s’installer par la suite sur une balançoire, après avoir déposé sa mallette à côté de ses pieds…
Il ne se balança pas, mais ferma les yeux. Il ne pensait plus à rien, se laissant envahir par une sensation de bien être et de plénitude. Le vent traversait ses cheveux lisses en les faisant voler tranquillement. Cependant, un frisson le parcourut… Une sueur froide. Il y avait quelqu’un dans le parc, quelqu’un qui venait troubler sa solitude… Il ouvrit les yeux, et scruta l’obscurité des yeux, sans bouger…